“Refus de soins en cardiologie interventionnelle : que faire ?” - 26/11/21
“Refusal of interventional cardiology care : what to do ? ”
Résumé |
En situation d'urgence, le médecin se retrouve confronté à des obligations qui peuvent apparaitre en opposition : l'assistance à personne en danger et le consentement aux soins. Connaissant la gravité des syndromes coronariens aigus, le cardiologue, face à un patient ignorant, ne doit pas se résoudre trop rapidement à accepter un refus. À travers 2 cas cliniques, sont rappelés les différents leviers pour obtenir le consentement : l’évocation des risques en l'absence de soins : décès, incapacité physique, aptitude professionnelle, astreinte thérapeutique lourde. Il faut prendre en compte la psychologie du patient, sans lui faire perdre la face, en le rassurant sur le déroulement de l'acte, tout en expliquant l'efficacité moindre des autres thérapeutiques (perte de chance). Une participation de l'ensemble de des acteurs médicaux et paramédicaux permet de faire correspondre une psychologie adaptée au profil du patient, pour éviter qu'une incompatibilité d'humeur ne se solde par un décès par refus de soins. Plus que jamais, le cardiologue a une « obligation » de mettre en œuvre « tous les moyens ». Si le refus persiste, il faudra trouver l'alternative la plus efficace, avec remise d'ordonnances et amener le patient à reprendre contact rapidement, en mettant à contribution sa famille et ses médecins traitants, qui seront avertis sans délai. Afin de se protéger de poursuites éventuelles, l’équipe soignante consignera en détails le déroulement des faits, ainsi qu'un document circonstancié du refus de soins signé par le patient qui reconnaît avoir été informé des risques encourus.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Abstract |
In emergency, physicians are confronted with obligations that may appear in opposition: assistance to a person in danger and consent to care. Knowing the seriousness of acute coronary syndromes, the cardiologist in front of an ignorant patient should not too quickly resolve himself to accept a refusal. In 2 clinical cases, the different means to obtaining consent are recalled: the evocation of the risks in the absence of care (death, physical incapacity, professional aptitude, heavy treatments) taking into account the psychology of the patient, without him make them lose face, by reassuring them about the steps of the procedure, while explaining the lower effectiveness of other therapies (loss of chance). The participation of all medical and paramedical actors makes it possible to match a psychology adapted to the patient's profile, to prevent an incompatibility of mood leading to death by refusal of care. More than ever, the cardiologist has an “obligation” to implement “all means”. If the refusal persists, it will be necessary to find the most effective alternative and to get the patient to return to the optimal strategy by a rapid contact, by involving his family and his attending physicians, who will be informed without delay, with remission of prescriptions. To protect themselves from possible prosecution, the healthcare team will record in detail the course of the events, as well as a detailed document of the refusal of care, signed by the patient who acknowledges having been informed of the risks involved.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots-clefs : consentement, information, obligation de moyen, tracabilité
Keywords : consent, information, obligation of means, traceability
Esquema
Vol 70 - N° 6
P. 457-460 - décembre 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.